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présentait du moins la Force aveugle et intrépide !

Au contraire, quoique lui aussi fût doué d’une vigueur qui le rendait redoutable, Capitaine était lâche. Haut de quatre pieds dix pouces à peu près, il avait tout à fait l’aspect d’un nain à côté de la géante qu’il tyrannisait et qu’il battait sans rien perdre de son prestige. Sa figure était exiguë et ignoble. Ses yeux noirs, humides, enfouis sous des sourcils épais, avaient l’air d’avoir été percés avec une vrille. Son nez grotesque, sa bouche démeublée et capricieusement fendue, son menton trop court exprimaient la cruauté stupide. Surmonté de cheveux rares, toujours trop bien frisés, ce visage était envahi tout entier par une barbe qui, même rasée avec soin, le laissait tout entier d’un bleu foncé. L’incroyable toilette de Capitaine ne contribuait pas peu à compléter cet ensemble. En tout temps, il portait sous un col rabattu une cravate de soie couleur de rose ; son corps maigre flottait dans une redingote garnie de velours, et une énorme chaîne en chrysocale émaillé balançait sur son gilet de velours bleu de ciel. Ajoutez un pantalon de fantaisie collant, des chaussures toujours percées et toujours vernies, des mains courtes et maigres chargées de bagues et de pierreries, et une de ces pipes courtes et noires dites brûle-gueule, dont toute la personne du clown exhalait le parfum mêlé, à celui de l’alcool, vous aurez à peu près cette figure de mime, si ignoble qu’elle en devenait presque effrayante.

Tel était à peu près le couple que, même dans un monde trop exempt de préjugés, personne ne voyait sans terreur, après plusieurs mois de rapports quotidiens. Aussi, quand, le spectacle fini, Adolphina traversait les couloirs, appuyée sur le bras du monstre qu’elle appelait son homme, tout le monde s’écartait par un mouvement