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Nous courons sous les chênes
Librement, tout le jour,
Sans ennuis et sans chaînes ;
Laisse-nous, Amour !

Après nos folles courses,
Dans le creux de nos mains
Nous buvons l’eau des sources
Au bord des chemins.

Et ce sont là nos fêtes,
Garde l’ombre et les pleurs !
De poser sur nos têtes
Des chapeaux de fleurs.

L’heure est charmante et folle ;
Mille oiseaux des buissons
À la brise qui vole
Jettent leurs chansons.