Page:Banville - Camées parisiens, s3, 1873.djvu/122

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 115 —


I

LECONTE DE LISLE


L’auteur des Érinnyes ne manque pas au premier devoir du poète, qui est d’être beau. Sa tête a un aspect guerrier et dominateur, et tant par la ferme ampleur que par le développement des joues, indique les appétits d’un conducteur d’hommes, qui se nourrit de science et de pensées, comme il eût mangé sa part des bœufs entiers au temps d’Achille, et qui, s’il n’est qu’un petit buveur dans la réalité matérielle,