Page:Banville - Œuvres, Les Cariatides, 1889.djvu/269

Cette page n’a pas encore été corrigée


XI

ENFIN MALHERBE VINT...

C’était l’orgie au Parnasse, la Muse
Qui par raison se plaît à courir vers
Tout ce qui brille et tout ce qui l’amuse,
Éparpillait les rubis dans ses vers.
Elle mettait son laurier de travers.
Les bons rhythmeurs, pris d’une frénésie,
Comme des Dieux gaspillaient l’ambroisie ;
Tant qu’à la fin, pour mettre le holà
Malherbe vint, et que la Poésie,
En le voyant arriver, s’en alla.