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Auguste, mon très bon, qui toujours as fléchi
         Pour les yeux en amande,
Sais-tu qu’hier matin j’ai beaucoup réfléchi
         Et que je me demande

Pourquoi décidément ce monde où nous rions
         A tant de choses sombres,
Et pourquoi Dieu n’a mis que de faibles rayons
         Dans un océan d’ombres ?

Pourquoi les champs, les prés, les montagnes, les cieux,
         Les forêts, les prairies,
Ne sont pas tout soleil, comme ces vases bleus
         Pleins de chinoiseries ?

Pourquoi près de l’éloge, ô mon alter ego !
         Rampe la diatribe,
Près du Musset charmant et du Victor Hugo
         Le Bourgeois et le Scribe ?