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S’est couchée au milieu des grandes touffes d’herbe
Ainsi qu’une panthère indolente et superbe.
Dénouant son cothurne et son manteau vermeil,
Elle laisse agacer par les traits du soleil
Les beaux reins d’un enfant qui dort sur sa poitrine,
Et tandis que frémit sa lèvre purpurine,
Un ruisseau murmurant sur un lit de graviers,
Amoureux de Cypris, vient lui baiser les pieds.
Sur son beau sein de neige Éros maître du monde
Repose, et les anneaux de sa crinière blonde
Brillent, et cependant qu’un doux zéphyr ami
Caresse la guerrière et son fils endormi,
Près d’eux gisent parmi l’herbe verte et la menthe
Les traits souillés de sang et la torche fumante.


Février 1841.