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La ville, mer immense, avec ses bruits sans nombre,
À sur les flots du jour replié ses flots d’ombre,
Et la Nuit secouant son front plein de parfums,
Inonde le ciel pur de ses longs cheveux bruns.
Moi, pensif, accoudé sur la table, j’écoute
Cette haleine du soir que je recueille toute.
Plus rien ! ma lampe seule, en mon réduit obscur
De son pâle reflet inondant le vieux mur,
Dit tout bas qu’au milieu du sommeil de la terre
Travaille une pensée étrange et solitaire.
Et cependant en proie à mille visions,
Mon esprit hésitant s’emplit d’illusions,
Et mes doigts engourdis laissent tomber ma plume.
C’est le sommeil qui vient. Non, mon regard s’allume,