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III

Oui, mon cœur et ma vie !
         Et je sais bien,
Ô chère inassouvie,
         Que ce n’est rien !

Ah ! si j’étais la rose
         Que le soir brun
En souriant arrose
         D’un doux parfum ;

Si j’étais le bois sombre
         Qui sur les champs
Jette au loin sa grande ombre
         Et ses doux chants,

Ou l’onde triomphale
         D’où le soleil
Sur son beau char d’opale
         S’enfuit vermeil ;