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anonyme ; la notice que M. Larousse lui a consacrée dans son Dictionnaire ; la France littéraire de Quérard, et sa suite ; le Catalogue bibliographique d’Otto Lorentz, et le Catalogue général de la librairie française au xixe siècle, par M. Paul Chéron, dont malheureusement il n’a paru que les deux premiers volumes.

Enfin nous allons terminer ce travail par la publication de quelques documents inédits des plus intéressants relatifs à Balzac.

I
H. DE BALZAC AU COLLÉGE[1].
Monsieur,Vendôme, 20 juillet 1855.

C’est avec un bien vif regret que je me trouve obligé de répondre si tard à la lettre dont vous m’avez honoré le 20 du mois dernier. Mais diverses circonstances, et principalement l’absence de condisciples plus au fait que moi des détails que vous demandez, m’ont forcé au silence, bien malgré moi.

Je répondrai par ordre à vos huit questions.

1o En quelle année, etc.

— Le vieux registre d’entrée que j’ai conservé porte textuellement :

No 460.

« Honoré Balzac, âgé de huit ans et cinq mois, a eu la petite vérole, sans infirmités ; caractère sanguin, s’échauffant facilement, est sujet à quelques fièvres de chaleur. Entré au pensionnat le 22 juin 1807.

» S’adresser à M. Balzac, son père, à Tours. »

» Sorti le 22 avril 1813. »

2o Quelle classe, etc.

— 8e, 7e, 6e, 5e, 4e, 3e et partie de la 2e.

3o Avait-il un goût réel pour l’étude ?

— Pendant les deux premières années, on ne pouvait rien tirer de lui, ni leçons, ni devoirs, répugnance invincible à s’occuper d’aucun travail commandé. Il a passé une partie de ce temps en pénitence, soit dans sa cellule, soit dans un bûcher où il fut emprisonné une semaine entière. On le regardait comme l’inventeur, du moins pour le collége de Vendôme, de la plume à trois becs avec laquelle il avait coutume de faire ses pensums.

— Il lui vint ensuite la pensée de devancer les occupations des classes de grammaire, par des compositions anticipées telles qu’il en voyait faire ou en entendait lire aux séances publiques par les seconds et les rhétoriciens. Aussi dès la 4e, son pupitre était comble de paperasses ; sa réputation d’auteur était faite par ceux de sa classe ou des classes inférieures, mais contestée par les classes

  1. Cette lettre de M. Mareschal-Duplessis, directeur du collége de Vendôme, alors que Balzac y était élève, a été adressée à M. Armand Baschet, en réponse à quelques questions qu’il lui avait adressées.