Page:Balzac - Les petits bourgeois, tome 2, 1855.djvu/156

Cette page n’a pas encore été corrigée

et qui eussent tremblé de ne plus le trouver à sa cuisine, le mardi.

— Eh ! bien, mon cher monsieur, dit la portière en allant au devant de Cérizet, comment va-t-il cet ami de Dieu, ce pauvre homme ?…

— Je suis l’homme d’affaires de madame Cardinal, répondit Cérizet, je viens de lui conseiller de se faire faire un lit pour garder son oncle, et vais envoyer un notaire, un médecin et une garde.

— Ah ! je puis bien servir de garde, répondit madame Perrache, j’ai gardé des femmes en couches.

— Eh ! bien, nous verrons, repartit Cérizet, j’arrangerai cela… Qui donc avez-vous pour locataire du premier ?

— Monsieur du Portail !… Oh ! voilà trente ans qu’il loge ici, c’est un rentier, monsieur, un vieillard bien respectable… Vous savez les rentiers, y vivent de leurs rentes… Il a été dans les affaires. Voilà bientôt onze ans qu’il essaye de rendre la raison à la fille d’un de ses amis, mademoiselle Lydie de la Peyrade. Oh ! elle est bien soignée, allez, et par les deux plus fameux médecins…