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FAUSTINE.

Mais parce que… Comprenez-vous ?

DON FRÉGOSE.

Vous allez être obéie.

(Il écrit.)

Scène XI.

Les mêmes, SARPI.
FAUSTINE.

Mon cousin, n’avez-vous pas les dispenses nécessaires pour célébrer à l’instant votre mariage avec Marie Lothundiaz ?

SARPI.

Et par les soins du bonhomme, le contrat est tout prêt.

FAUSTINE.

Eh bien ! prévenez au couvent des Dominicains, à minuit vous épouserez, et de son consentement, la riche héritière ; elle acceptera tout, en voyant (bas à Sarpi) Fontanarès entre les mains de la justice.

SARPI.

Je comprends, il s’agit seulement de le venir arrêter. Ma fortune est maintenant indestructible ! Et… je vous la dois. (À part.) Quel levier que la haine d’une femme !

DON FRÉGOSE.

Sarpi, faites exécuter sévèrement cet ordre, et sans retard.

(Sarpi sort.)

Scène XII.

Les précédents, moins SARPI.
DON FRÉGOSE.

Et notre mariage, à nous ?

FAUSTINE.

Monseigneur, mon avenir est tout entier dans cette fête : vous aurez ma décision ce soir. (Fontanarès parait.) (À part.) Oh ! le voici. (À Frégose.) Si vous m’aimez, laissez-moi.

DON FRÉGOSE.

Seule avec lui.

FAUSTINE.

Je le veux !

DON FRÉGOSE.

Après tout, il n’aime que sa Marie Lothundiaz.