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canonnier. Que diable, vous mériteriez d’être puni… Cela ne se fait pas…

Les deux vieillards continuaient toujours.

— Mais, mon lieutenant, me dit la Perruque, tenez, regardez-les !… Ça ne les contrarie pas… ça les amuse.

Je faillis rire.

En ce moment, un gros homme bourgeonné, la face rouge et le nez bulbeux, entra. A l’uniforme, je reconnus le général Rusca.

— Bien, bien, canonnier !… s’écria-t-il. Voilà dix florins pour t’encourager à établir la domination française sur ces chiens-là…

Et il lui jeta des florins.

— Il me semble, mon général, lui dis-je avec fermeté, quand nous sortîmes, que si vous m’avez entendu, la discipline militaire est compromise. Il m’est fort indifférent, si cela vous plaît, que mon fourrier fasse tourner ses molettes, mais puisque je lui avais ordonné de cesser, et qu’il est sous mes ordres…