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ne concentre pas ses forces au sommet de l’arbuste, et ne fait ni bourgeonner ni étrangler la greffe. C’est une recommandation absolue du rosiériste Victor Verdier, scrupuleusement observée par ses fils Eugène et Charles.

Au cas de végétation anticipée, on ébourgeonne partout et on écime les branches du sujet comme si on l’eût préparé à œil poussant. Quand le greffage est à œil poussant, on facilite le développement de l’écusson en arquant les rameaux et en les attachant sur la tige (fig. 122) ; cette précaution préalable sera prise dans la même journée afin de conserver la sève au sujet. Dès que le greffon atteint 0m,10 à 0m,15 de pousse (e, fig. 163), on écime le rameau (B) qui le porte à 0m, 40 ou 0m,50 de la greffe. On suivra l’ébourgeonnement de la tige et, successivement, on réduira la longueur des branches ; par l’effet de cette opération, les onglets auront, à l’automne, 0m,10 environ, et la greffe sera développée.

Le greffage à œil poussant doit être pratiqué assez tôt si l’on veut que les scions de la greffe soient suffisamment aoûtés pour passer l’hiver. On le pratique également en avril-mai sur des rameaux de l’année précédente, avec des greffons conservés au nord, dans du sable (fig. 32), ou avec des rameaux de l’année, pris sur des Rosiers forcés en serre ou sous châssis.

La ligature est enlevée au mois de septembre, sauf sur les variétés gélives, pour lesquelles on