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fons du Pêcher proviennent d’arbres en espalier non palissés ou d’arbres en plein vent. Avec un rameau bien constitué, de moyenne grosseur, les yeux doubles ou triples sont les meilleurs ; les rameaux gourmands ont trop d’yeux plats, et les brindilles, trop d’yeux à fleurs.

Dans les pépinières, une certaine quantité d’yeux de la même sorte sont nécessaires à l’écussonnage, on a conservé dans cette prévision un sujet, au moins, de chaque variété.

Quelquefois, en nourrice ou en place, le Pêcher est soumis à l’écussonnage double (fig. 96 et 97, p. 177).

Lorsqu’il s’agit d’écussonner à bonne heure, on pourrait craindre que la végétation active, prolongée du Pêcher, ne fournisse pas assez tôt des greffons en maturité ; il suffira de pincer l’extrémité des rameaux porte-greffes dès que les yeux seront apparents. Avec un pincement plus tôt, il résulterait trop d’yeux annulés à la base, et ceux du sommet seraient développés. Dans ce cas, un rameau herbacé, effeuillé et laissé au soleil pendant une heure, serait préférable. Quand il y a peu d’intervalle entre l’époque du pincement et celle du greffage, un écimage suffit.

Dès le mois de juin ou de juillet, on prépare le sujet par l’élagage des ramifications jusqu’à 0m,15 du sol. Au mois d’août, on l’écussonne à la face nord du plant.

La ligature est enlevée à l’automne, avant la