bien. — Je ne dis pas non. — Je vous l’accorde, mais… plus familièrement : Tout ce que vous voudrez, mais… (cf. lat. quamvis, quamlibet.) Comme on peut le prévoir, ces formes, en se répétant, s’intellectualiseront et marqueront l’objection pure et simple ; c’est ce qui est arrivé en partie pour sans doute, mais… et tout à fait pour l’allemand allerdings.
Ainsi le contact avec les autres sujets donne au langage un double caractère : tantôt celui qui parle concentre son effort sur l’action qu’il veut produire, et l’esprit de l’interlocuteur est comme une place forte où il veut pénétrer ; tantôt c’est la représentation d’un autre sujet qui détermine la nature de l’expression ; en reprenant l’image de la lutte, on peut dire qu’il ne calcule plus les coups qu’il veut donner, mais songe à ceux qu’il pourrait recevoir. Dans le premier cas, il y a poussée, élan, attaque ; dans le second, repliement et réserve prudente.
Mais toujours nous aboutissons à la même constatation générale et profonde : il s’agit de motifs pratiques, d’un but à atteindre, jamais de considérations purement intellectuelles ; jamais les formes logiques du langage ne sont au premier plan ; affectivité expressive, voilà ce qui domine ; il est nécessaire de se faire comprendre,