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de fautes en Sicile, sur les côtes de la Grande-Grèce, qui furent si stupides, si imprévoyants, qui laissèrent Socrate boire la ciguë, qui se berçaient des harmonieuses satires d’Aristophane, ont néanmoins bien mérité de l’Occident. Ils ont vaincu le Grand roi à Salamine. La victoire de Salamine règne encore sur le monde.

Ce n’est pas tout : ils ont créé l’art ; et l’art est la noble couronne du génie plébéien.


ÉPODE.

Tous les empires de l’Orient sont immobiles.

Les destinées progressives de l’Occident datent de l’ère des olympiades, mais leur développement est bien antérieur.

Les événements sont distincts ; toutefois ils comparaissent ensemble devant la pensée qui les embrasse tous à-la-fois.

Ainsi Hébal voyait en même temps naître une domination qui succédera à toutes les