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ont sept fois moins de chances que les enfants de cadres d’obtenir le bac S (bac scientifique).


Quant aux études supérieures, les enfants d’enseignant/es sont 62,6% à avoir obtenu un diplôme universitaire à bac + 3 ou plus. Suivent les enfants de cadres (52,2 %), de membres de professions intermédiaires (35,7 %), d’agricultrices/teurs (28,3 %), d’employé/es (19,8 %) d’artisan/nes et commerçant/es (19,6 %), d’ouvrier/es qualifié/es (16,8 %) et d’ouvrier/es non qualifié/es (10,7 % seulement au niveau bac+3).

Les BTS et DUT, très minoritaires parmi les enfants d’enseignant/es ou de cadres supérieurs, représentent la moitié des diplômes obtenus par les étudiants d’origine ouvrière dans l’enseignement supérieur.


Pour ce qui est des grandes écoles, selon une étude de la Conférence des grandes écoles (CGE) publiée par Les Échos en juin 2005, 72 % des élèves des grandes écoles ont des parents exerçant des professions intermédiaires, libérales, ou cadres supérieurs, pour seulement 5 % d’enfants d’ouvrier/es.


« L’expansion scolaire contemporaine ne s’accompagne pas d’une réduction notable de l’inégalité des chances et cette inégalité est de plus en plus d’origine culturelle. La complexité du système scolaire semble privilégier les familles qui en ont une bonne connaissance. Aussi le niveau de diplôme des enfants est-il davantage lié, aujourd’hui qu’hier, à celui du père. »


In « Démocratisation de l’école et persistance des inégalités », Dominique GOUX et Eric MAURIN, INSEE, Économie et Statistique, n°306, juin 1997.