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allègue pour rendre raison du flux et reflux de l’océan ; car, attribuant sans balancer la révolution diurne au mouvement de rotation de la terre, il suppose de plus que cette planète, tournant d’occident en orient, avec beaucoup trop de vitesse pour que les eaux de l’océan puissent suivre son mouvement, ces eaux qui restent en arrière, se portent ainsi vers la partie opposée : mais, quoique cette explication porte à faux, cependant l’exemple sur lequel il la fonde, n’en est pas moins réel, et remplit fort bien notre objet. Quant à cette inégale pression dans les parties, qui est la principale base de notre raisonnement, elle n’est pas moins sensible dans l’expérience suivante. Prenez un morceau de bois et

    avant, que le bassin qui la contient, elle paroit ainsi se mouvoir en arrière, avec une vitesse égale à la différence de ces deux vitesses ; le mouvement du bassin, ou plutôt le bassin même étant ici l’objet de comparaison. Le mouvement absolu de ce fluide est en avant, et son mouvement relatif est en arrière.