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qu’on rapporte de la naphte babylonique[1]. La chaleur se communique aussi à de fort grandes distances ; il en faut dire autant du froid. Par exemple, les habitans des contrées voisines du Canada observent que ces masses glaciales qui, après s’être détachées des terres,

    total exprimeroit la distance entre les deux époques.

    Pour ce qui est de la quantité de l’éloignement et du rapprochement dont il s’agit, c’est au citoyen Lalande qu’il faut demander cette détermination ; ce problème ne seroit qu’un jeu pour lui, car Newton a pesé les quatre planètes ; et cette loi de Kepler (les cubes des distances de toutes Les planètes à l’astre central sont comme les quarrés de leurs temps périodiques) donne les distances respectives de Mars, de Jupiter et de Saturne ; quantités relatives qu’il est aisé de convertir en quantités absolues, à l’aide de la distance absolue de la terre au soleil, et de celle de la lune à la terre, qu’on a déterminées par le moyen de leurs angles parallictiques, et du rayon terrestre qui sert de base à l’arpenteur céleste.

  1. Voyez dans les vies de Plutarque la relation de l’entrée d’Alexandre dans Babylone.