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ne peut disconvenir que les hommes, en multipliant et variant les distillations et les procédés de décomposition, n’aient fait les plus grands efforts pour découvrir les parties constitutives des différentes espèces de corps ; mais avec aussi peu de succès que par les autres procédés aujourd’hui en usage. Toute cette marche n’est qu’un pur tâtonnement, qu’une méthode aveugle ; je vois-là beaucoup d’activité, mais bien peu d’intelligence et de vraie méthode. Ce qu’il y a de pis, dans toutes ces tentatives, c’est qu’au lieu de rivaliser avec la nature, en imitant ses opérations, on trouve moyen, par les chaleurs trop

    celles que certains chymistes attribuent à leur phlogistique, et que M. Sage attribue à son acide ignée, c’est-à-dire, à un certain mot qu’il lui a plu de substituer à un autre, et qu’il prend pour une cause. Nous avons démontré, dans une des notes précédentes, non-seulement qu’il existe dans l’intérieur de tous les composés, sans exception, un fluide très subtil et très actif.