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dense et celui qui contient le moins de matière propre sous un volume déterminé. Ensuite, nous pesâmes la fiole et la liqueur qu’elle contenoit. Après quoi, nous primes une vessie qui pouvoit tenir deux pintes. Nous en exprimâmes l’air autant qu’il nous fut possible, en la comprimant au point que ses deux côtés se touchoient par-tout. Nous eûmes la précaution d’enduire cette vessie d’huile, en la frottant un peu, afin de bien boucher tous les pores, au cas qu’il y en eût de trop grands. Nous fîmes entrer la partie supérieure de la fiole dans cette vessie, que nous liâmes fortement autour de son cou, ayant un peu ciré le fil, afin qu’il fût plus adhérent et qu’il serrât davantage. Enfin, nous fîmes chauffer la fiole à un feu de charbon, sur un petit fourneau. Quelques minutes après, la vapeur de l’esprit de vin, dilaté par la chaleur et converti en une substance pneumatique (aériforme), enfla la vessie peu à peu, et finit par la tendre, dans tous les sens, à peu