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que le premier ; savoir, sur les degrés du néant et de l’être. C’est d’après ce principe qu’on attache tant d’importance aux commencemens en toutes choses.

Celui qui a bien commencé, a fait la moitié de la besogne.

De là aussi cette superstition des astrologues, qui jugent de la disposition et de la destinée d’un homme, par le moment précis de la naissance et de la conception.

Réfutation.

Ce sophisme trompe, i°. par la raison que, dans certains cas, les commencemens ne sont autre chose que ce qu’Épictète, dans sa philosophie, appelle des essais, c’est-à-dire, des premières ébauches, qui ne sont rien par elles-mêmes, si on ne les réitère et si on ne continue. Ainsi, dans ce cas, le second degré est plus important et plus puissant que le premier. C’est ainsi que, dans les charriots, nous voyons que le dernier cheval contribue plus que le premier au mouve-