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wolowski

et à un titre déterminé du métal précieux qui sert de mesure commune aux échanges accomplis dans l’univers entier. »

Quel changement de langage ! Il y a trente ans, ce n’était, dans le monde des affaires, qu’un chant d’enthousiasme en l’honneur du crédit et des banques, mères de ce crédit, un panégyrique perpétuel du billet de banque, de sa supériorité sur le numéraire, de sa gloire commerciale, etc. Il devait faire tous les frais de l’échange. À peine si on concédait à la monnaie un service complémentaire, et le titre d’auxiliaire. On en a rabattu. Aujourd’hui, tout ce monde s’efforce de prouver que les billets n’ont jamais fait qu’un service maximum de neuf cent millions par an, une goutte d’eau dans la mer.

Wolowski dit :

« La moyenne des billets en circulation (en Angleterre) est de 900 millions de francs, dont environ la moitié représentée par une réserve métallique. L’économie, sur le métal précieux suppléé, est donc de 500 millions, c’est-à-dire le quatre-centième du chiffre auquel on évalue la richesse de l’Angleterre. En admettant un intérêt de 4 pour cent, ces 500 millions d’économie donnent un bénéfice annuel de 20 millions, le millième des 20 milliards auxquels monte chaque année la production britannique. Des chiffres analogues conduisent à un résultat