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les apologies de l’usure

ainsi, malgré leurs ambiguïtés et leurs faux-fuyants.

« .... il sera d’un rareté excessive… »

Je le crois bien, il n’y en aura plus.

« Singulier acheminement vers le prêt gratuit ! singulier moyen d’améliorer le sort des emprunteurs que de les mettre dans l’impossibilité d’emprunter à aucun prix !»

Personne n’aura besoin d’emprunter. C’est l’accaparement du numéraire par les usuriers qui crée la détresse de l’emprunteur et le contraint à passer sous les fourches caudines du prêt. N’était l’accaparement, l’échange des produits se ferait au pair, sans intermittence, sans ces alternatives de vive et de morte saison, de chômages et de reprises, qui transportent dans l’atmosphère sociale les tempêtes périodiques de la nature. — Ces quelques mots ne sont qu’un aperçu du sujet qui sera traité plus loin dans toute son étendue.

« Que deviendra le travail lui-même ? car il n’y aura plus d’avances dans la société, et l’on ne saurait citer un seul genre de travail, pas même la chasse, qui se puisse exécuter sans avances. »

Le travail deviendra une occupation régulière et continue, délivrée de ces soubresauts, de ces fluctuations perpétuelles, de ces hauts et de ces bas qui en sont la plaie, le bouleversement. Les