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les apologies de l’usure

rité. Adam-préteur a fondé l’auguste dynastie de sa majesté l’Empereur-Écu, le plus grand monarque de l’univers. Le moindre coup d’œil de doute sur ses parchemins d’origine est un attentat.

Rentes, fermages, lover, escompte, bénéfices, dividendes, profits, agio, etc., toutes les formes, variantes et dénominations possibles de l’intérêt, sont justifiées. consacrées, glorifiées et enracinées à perpétuité par la sainte origine. Eh ! bien, nous allons tout à l’heure porter une main sacrilège sur ce berceau de malheur, et mettre à nu la bâtardise du poupon d’enfer qu’il a vomi sur le genre humain.

Terminons d’abord l’analyse de la harangue-Bastiat, résumé de son apologie du capital. De brèves réfutations suffiront pour en faire justice. Le lecteur peut établir lui-même un parallèle entre l’indigence de cette plaidoirie et l’irrésistible puissance de l’accusation qu’elle se flatte modestement de réduire en poussière, Il a sous les yeux la page de l’attaque et la page de la défense, toutes deux de la même main. Qu’il compare et qu’il juge, Nous analysons. L’auteur s’écrie :

« Proclamer que le capital ne doit pas produire d’intérêts, c’est proclamer que le prêt doit être gratuit… »

Ceci est vrai ; une vérité de M. de la Palisse.

« C’est dire que celui qui a créé des instru-