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par des majuscules italiques, divisent le texte en alinéas ou chapitres d’étendue fort inégale. Il y en a aux vers ci-après indiqués :

5, 69, 85, 93, 149, 163, 197, 219, 233, 265, 305, 331, 371, 447, 479, 493, 551, 569, 581, 627, 649, 673, 701, 725, 741, 827, 881, 899, 909, 939, 955, 965, 989, 1045, 1065, 1083, 1101, 1119, 1141, 1155, 1217, 1285, 1303, 1327, 1351, 1367, 1381, 1393, 1409, 1431, 1437, 1473, 1483, 1527, 1567, 1627, 1637, 1673, 1697, 1735, 1747, 1777, 1793, 1835, 1851, 1871, 1943, 1981, 2001, 2039, 2055, 2077, 2099, 2119, 2133, 2147, 2173, 2195, 2217, 2249, 2319, 2345, 2371, 2449, 2471, 2505, 2521, 2531, 2545, 2613, 2651, 2665, 2681, 2695, 2707, 2733, 2765, 2843, 2869, 2927, 2953, 3011, 3055, 3101, 3123, 3217, 3283, 3401, 3415, 3495, 3563, 3701, 3713, 3797, 3829, 3853, 3899, 3985, 4075, 4093, 4109, 4119, 4183, 4197, 4217, 4231, 4267, 4313, 4337, 4381, 4395.

L’écriture est fort indistincte : n et u, c et t sont perpétuellement confondus ou mis l’un pour l’autre. L’on peut hésiter sur la lecture de quelques noms propres (Andret ou Audret, Ganoie ou Gavoie, Gondoïne ou Goudoïne, Lancien ou Lantien, Segoçon ou Segoton). L’accent qui sert ordinairement à distinguer un i des jambages identiques de l’u, de l’n ou de l’m est parfois omis (1583 siust ou suist ? 1706 siuent ou suient ? 4102 ni uit ou muit ?), répété (il y en a deux sur les mots auilance 1956, determinez 2137), superflu (1841 raniee) ou déplacé (413 uanie, 1006 aniz, 1786 ranis, 2493 essiuez ; 4301 dmas, pour dinas, avec l’apparence d’un signe d’abréviation sur le d).

Avant une consonne labiale, une nasale non abrégée terminant la syllabe est presque toujours écrite n, et cet usage a été généralisé dans la transcription du titulus. À la fin du mot, m et n, ainsi que l’attestent plusieurs rimes, n’étaient déjà plus distinguées par le poète ; mais elles devaient être encore distinctes en liaison, avant un mot commençant par une voyelle. En résolvant l’abréviation 9 en com, avant une voyelle, et sicõ en sicom, avant il (2623), je n’ai fait que me conformer à l’usage des autres éditeurs d’anciens textes français. Le scribe écrit hom (1659), pour luin pour lum (3699), en (1632), avant une voyelle, et indifféremment om (244), hom (248, 3005), hon (592) ou hõ (1880, 2852), buen pour luen (2608), avant une consonne : à tort ou à raison, toutes les formes abrégées du nominatif homo ont reçu l’n. En revanche, les formes criem, seule attestée (1012, 2422, avant des voyelles), am et aim, qu’il fallait restituer aux vers 1401 et 1404, avant les mots Yseut et o li, ont servi de norme pour la transcrip-