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LA BROMIDROSE FÉTIDE
DE LA RACE ALLEMANDE


Der stinkende deutsche Rassenschweiss. — Foetor germanicus.

PAR

Le Dr BÉRILLON
Professeur à l’École de psychologie,
Médecin inspecteur des asiles d’aliénés,
Directeur de la Revue de psychothérapie,
Médecin en chef de l’Établissement médico-pédagogique de Créteil.

Au point de vue de la défense de la race, l’odorat est encore la sentinelle la plus vigilante. Il ne supporte rien, alors que l’ouïe et la vue ne sont que trop portées à se laisser suborner et illusionner.
Dr Bérillon



La bromidrose (de βρῶμος, puanteur et ἱδρώς sueur) est une des affections les plus répandues en Allemagne. La preuve de sa fréquence résulte de l’importance qui lui est attribuée dans les Traités spéciaux consacrés aux maladies cutanées. La description la plus complète de la bromidrose générali­sée a été faite par Hébra ; c’est lui qui, après en avoir cons­taté l’extrême fréquence chez les sujets allemands, lui a donné son nom. Il l’attribuait à une exagération de la materia pers­piratoria due, selon lui, plutôt à l’exagération sudorale qu’à l’altération des produits sécrétés.

Lassar, dans son traité classique, en a fait l’objet d’un de ses chapitres les plus importants. Tous les formulaires allemands contiennent également de nombreuses recettes destinées à atténuer les inconvénients de la sueur fétide et en particu­lier de la bromidrose plantaire.

Par un contraste saisissant, les traités et les formulaires français n’abordent même pas la question.

Dans le formulaire magitral de Bouchardat, il n’est pas fait mention d’une seule formule contre la sueur fétide des pieds. Le formulaire de Gilbert et Yvon n’en renferme qu’une seule.

La bromidrose localisée à la région plantaire, ou généralisée à toute l’étendue de la surface cutanée, est une affection