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ont, par hérédité, constitué en Allemagne une race douée de réactions chimiques particulières.

La principale particularité organique de l’Allemand actuel c’est qu’impuissant à amener par sa fonction rénale surmenée l’élimination des éléments uriques, il y ajoute la sudation plantaire. Cette conception peut s’exprimer en disant que l’Allemand urine par les pieds. C’est, en effet, en partie à l’usage des bottes, si répandu dans la nation allemande, qu’il faut reporter l’origine de la prolifération et de l’hypersécrétion des glandes sudorifiques de la région plantaire. Cette hypersécrétion, cultivée pendant de longs siècles, a fini par se transformer, par l’hérédité, sous l’influence de la prédisposition lymphatique, en caractère fixe, c’est-à-dire en un caractère de race.

Au point de vue du retentissement de l’alimentation sur l’organisme de ses compatriotes, Nietzsche ne disait-il pas : « Si l’on considère la cuisine allemande dans son ensemble, que de choses elle a sur la conscience : les légumes rendus gras et farineux, l’entremets dégénéré au point qu’il devient un véritable presse-papier ! Si l’on y ajoute encore le besoin véritablement animal de boire après le repas, en usage chez les vieux Allemands, et non pas seulement chez les Allemands vieux, on comprendra ainsi l’origine de l’esprit allemand, de cet esprit qui vient des intestins affligés. L’esprit allemand est une indigestion, il n’arrive à en finir avec rien. »

De ce que pensait Nietzsche de l’influence de l’alimentation sur la lourdeur d’esprit des Allemands, on peut légitimement déduire des conséquences analogues dans le domaine organique. À la longue, par le ralentissement des échanges et par l’encombrement des voies d’évacuation, par le retard apporté dans l’élimination des produits toxiques, s’explique la constitution physico-chimique d’où résulte l’odeur spécifique des Allemands.

La sélection et l’hérédité ayant pour effet de réaliser non seulement la fixité, mais encore l’accentuation des caractères acquis, il est vraisemblable que les conditions organiques desquelles procèdent ces exhalaisons ne pourront que s’aggraver. C’est qu’à la « Kultur intellectuelle » dont ils sont si fiers, correspond une « Kultur animale » dont les Allemands ont paru jusqu’ici tirer moins de vanité.

Il est possible que les Allemands objectent que notre appréciation objective à l’égard de leur odeur spécifique leur paraît inspirée de quelque partialité subjective.

À cela il me sera facile de répondre par la citation d’un