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pour effet de provoquer l’activité exagérée de glandes à sécrétion mal odorantes.

Dans une étude publiée en 1908, par la Revue de l’hypnotisme, sous le titre : Psychologie de l’olfaction, j’ai indiqué l’importance du rôle joué par les odeurs spécifiques des diverses races sur les affinités des peuples et leurs relations économiques.

Les antagonismes, si fréquents entre les hommes de race différente, ont souvent leur cause principale dans des antipathies sensorielles et en particulier dans des impressions d’ordre olfactif.

Les habitants de l’Égypte ancienne se rendaient un compte exact de l’importance jouée par l’odeur humaine dans les relations sociales. Le baron Textor de Ravisi, au Congrès des Orientalistes de 1880, démontra, que les anciens Égyptiens ne reconnaissaient comme des frères que ceux qui réunissaient un certain nombre de conditions et, en particulier, exhalaient la même odeur qu’eux-mêmes.

Que les allemands exhalent une odeur corporelle différente de celle des français, cela ne fait aucun doute ; que cette odeur revête un caractère de fétidité très marqué, cela est démontré par la préoccupation de leurs dermatologistes et par celle du grand état-major allemand d’en atténuer les effets.

Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que les relations des allemands avec les autres populations en ait été quelque peu influencée. En ce qui me concerne, je ne serais pas éloigné d’y trouver une des principales causes de l’« isolement » dans lequel le kaiser se plaignait d’être tenu par les différents peuples de l’Europe.

On ne manquera pas d’objecter que l’odeur des soldats allemands résulte surtout des conditions dans lesquelles ils se trouvent placés par la guerre. À cela il est facile de répondre qu’aussi bien dans l’état de paix que dans les périodes de guerre, l’odeur des allemands présente les mêmes caractères de fétidité, et j’en ai recueilli d’innombrables preuves. Les faits suivants tendraient même à prouver que l’alimentation ne joue aucun rôle dans cette fétidité. Une famille alsacienne, plusieurs années avant la guerre de 1914, ayant loué un appartement à un officier supérieur ne put, après son départ, prendre possession des pièces avant de les avoir complètement remises à neuf. Cependant cet officier s’était depuis longtemps soumis à un régime alimentaire des plus atténués.

Un hôtelier du quartier latin a dû faire désinfecter des chambres occupées par des étudiants allemands. Leur régime n’était pas différent de celui de ses autres pension-