Page:Bérard - Un mensonge de la science allemande, 1917.djvu/266

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mettre en ordre et publier ses notes et lectures sur Homère, sur les écrits homériques, leur sort et leur histoire » ; mais il n’avait encore rien de prêt, bien que sa réputation d’homérisant, au dire de Harles, fût établie.

Est-ce en 1794 ou en 1795 que Wolf s’est mis à ses Prolégomènes ? à la page 11, il parle des sept années écoulées depuis la publication de Villoison (1788-1795) ; mais à la page 8, il parle de 1793 comme de « l’année dernière, praeterito anno » seulement. Je croirais volontiers que, commencés sur un plan en 1794, les Prolégomènes furent achevés en 1795 sur un autre plan : simple Préface à l’Iliade ou Salut au Lecteur en 1794, ils sont devenus en 1795 une Introduction à Homère, moins par la volonté de Wolf que par les exigences de son libraire. Voici, du moins, sur quels indices on peut arriver à cette hypothèse.

Dans l’Allgemeine Litteratur-Zeitung du 24 février 1794, Wolf publiait une note (datée du 28 janvier) pour annoncer au public que, prochainement, paraîtrait la première partie de sa recension homérique, c’est-à-dire les deux volumes de l’Iliade. Dans cette annonce, Auctarium, on rencontre des phrases que Wolf par la suite a recopiées deux fois : une première fois, dans une de ses Préfaces de 1794[1] ; une seconde fois, dans ses Prolégomènes de 1795.

Cette Préface de 1794 est celle qui commence par les mots Ne editio et à laquelle nous avons donné plus haut le numéro 5, en promettant d’y revenir : Wolf

  1. Kleine Schriften, I, p. 283.