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VIII
PIÈCES ET SCÈNES[1]

Il est une définition essentielle que j’ai citée déjà, mais que l’on ne saurait trop remettre sous les yeux du lecteur :

Nous avons d’Homère, — disaient les Commentateurs antiques, — deux Poésies, l’Iliade et l’Odyssée, qui comprennent, chacune, plusieurs Poèmes, nommés aussi Rhapsodies ou Lettres : ce dernier nom leur est venu de leur numération alphabétique.

  1. Je tâcherai de résumer en ce chapitre les raisons et calculs qui permettent la restauration des Poésies en leur état primitif. Mais ici, plus encore que partout ailleurs, je devrai me restreindre aux arguments généraux de fait et de fond et laisser de côté toutes les discussions minutieuses que, seul, un hellénisant peut suivre et juger ; le lecteur les trouvera longuement exposées dans le troisième volume de mon Introduction à l’Odyssée ; ici, je lui demande de me faire confiance si je me borne aux exemples les plus typiques (j’en pourrais en chaque cas produire des dizaines) et si j’use d’affirmations rapides, dont il n’a sous les yeux ni la preuve, ni même tout le développement.