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VII
LE TEXTE HOMÉRIQUE

Quand, au long des iiie et iie siècles avant notre ère, les homérisants d’Alexandrie, — en particulier, les trois grands « Critiques », Zénodote, Aristophane de Byzance et Aristarque, — entreprirent d’établir le texte définitif des deux Poésies, leur érudition curieuse disposa de tous les moyens de comparaison, de vérification et de choix entre les divers manuscrits, que pouvait leur fournir le monde panhellénique.

Les Ptolémées avaient réuni, dans leurs deux Bibliothèques royales, soit les originaux, soit les copies de toutes les éditions du Poète : exemplaires du commerce et des particuliers, collations des homérisants antérieurs, textes officiels que les villes et peuples avaient adoptés pour leurs écoles ou leurs représentations publiques, Athénienne, Argolique, Chypriote, Crétoise, Marseillaise, etc., car Mar-