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    Mange et bois dans mon aiguière,
    Dit le bon Dieu fort à point.
    — Çà ! parmi vos gens de guerre,
    De moi ne médit-on point ?
    — À vous ils ne pensent guère.
        Co, co, coquérico.
    France, remets ton shako.
Coquérico, coquérico.

    Mais quoi ! le bon Dieu se fâche !
    — Coq, ne désertes-tu pas ?
    — Corbleu ! suis-je donc un lâche ?
    — Non ; mais retourne là-bas :
    Tu n’as point fini ta tâche.
        Co, co, coquérico.
    France, remets ton shako.
Coquérico, coquérico.

    Sous le drapeau tricolore
    Va réchauffer cœurs et bras.
    De vous j’ai besoin encore.
    Coq, bientôt tu chanteras
    Le réveil avant l’aurore.
        Co, co, coquérico.
    France, remets ton shako.
Coquérico, coquérico.

    L’oiseau, prompt comme la foudre,
    Rentre au quartier général,
    Disant : L’on en va découdre ;
    Dieu fait seller son cheval ;
    Les anges font de la poudre.
        Co, co, coquérico.
    France, remets ton shako.
Coquérico, coquérico.

    De ce récit véridique,
    C’est moi, Jacques Dubuisson,
    Sergent aux chasseurs d’Afrique,
    Qui composai la chanson.
    Apprenez-en la musique.
        Co, co, coquérico.
    France, remets ton shako.
Coquérico, coquérico.