LES TROUBADOURS
J’entonne sur les troubadours
Un chant dithyrambique.
Malgré goût et logique,
Coulez, vers longs, moyens et courts.
Momus sommeille,
Qu’on le réveille ;
Gai farfadet, qu’il rie à notre oreille.
Laissons, malgré maux et douleurs,
L’espérance essuyer nos pleurs :
Lisette, apporte et du vin et des fleurs.
Narguant des lois sévères,
Troubadours et trouvères
Au nez des rois vidaient gaîment leurs verres.
Toi, doux rimeur que la beauté
Mène par la lisière,
Unis parfois le lierre
Aux roses de la volupté.
Coupe remplie
Par la Folie
Met en gaîté femme tendre et jolie.