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LE PIGEON MESSAGER[1]
1822
Air de Taconnet (Air noté ♫)
L’aï brillait, et ma jeune maîtresse
Chantait les dieux dans la Grèce oubliés.
Nous comparions notre France à la Grèce,
Quand un pigeon vient s’abattre à nos pieds. (bis.)
Nœris découvre un billet sous son aile :
Il le portait vers des foyers chéris. (bis.)
Bois dans ma coupe, ô messager fidèle ! |
bis. |
Il est tombé, las d’un trop long voyage ;
Rendons-lui vite et force et liberté.
D’un trafiquant remplit-il le message ?
Va-t-il d’amour parler à la beauté ?
Peut-être il porte au nid qui le rappelle
Les derniers vœux d’infortunés proscrits.
- ↑ Tout le monde connaît l’usage que quelques peuples font des pigeons pour porter les lettres pressées. On les emporte loin de leur séjour habituel, et ils traversent pour y revenir les plus grandes distances, avec une rapidité qui paraît incroyable.