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Ma robe rend mes pieds rebelles :
Un peu plus haut relevons-la.
Tra la la la, les demoiselles,
Tra la la la, se forment là.

Que sur ma sœur une autre veille ;
Maman, je veux mettre au salon.
Déjà je dessine à merveille
Les contours de cet Apollon.
Grand Dieu ! que ses formes sont belles !
Sur-tout les beaux nus que voilà !
Tra la la la, les demoiselles,
Tra la la la, se forment là.

Maman, il faut qu’on me marie,
La coutume ainsi l’exigeant.
Je t’avoûrai, ma chère amie,
Que même le cas est urgent.
Le monde sait de mes nouvelles,
Mais on y rit de tout cela.
Tra la la la, les demoiselles,
Tra la la la, se forment là.