Page:Béranger, oeuvres complètes - tome 1.pdf/336

Cette page a été validée par deux contributeurs.


Malgré le sort qui sous sa loi
Tient la vertu même asservie,
Puissions-nous, ma commère et moi,
Vous porter bonheur dans la vie !
Pendant leur voyage ici-bas,
Aux bons cœurs rien ne devrait nuire ;
Mais, mon enfant, ne pleurez pas,
Votre parrain vous fera rire.

Qu’à vos noces je chanterai,
Si jusque là mes chansons plaisent !
Mais peut-être alors je serai
Où Panard et Collé se taisent.
Quoi ! manquer aux joyeux ébats
Qu’un pareil jour devra produire !
Non, mon enfant, ne pleurez pas,
Votre parrain vous fera rire.