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Mais, puisqu’ils r’vienn’t, faut les attendre.
Je r’verrons Bulof, Titchakof,
                  Et Platof ;
L’ bon Saken, dont l’ cœur est si tendre,
              Et puis ce cher…
      Ce cher Monsieur Blücher :
Ils nous donn’ront tout c’ qu’ils vont prendre.
              Viv’ nos amis,
      Nos amis les enn’mis !

Drès qu’ les plum’s de coq vont r’paraître,
J’ secoûrons, d’ façon à l’ fair’ voir,
                  Not’ mouchoir.
Quant aux amants, j’ dois en r’connaître,
              Ça tomb’ sous l’ sens,
      Au moins deux ou trois cents.
Pour leurs entré’ louons un’ fenêtre.
              Viv’ nos amis,
      Nos amis les enn’mis !

J’ conviens que d’ certain’s honnêt’s femmes
Tout autant qu’ nous en ont pincé
                  L’an passé ;
Et qu’ nos cosaqu’s, pleins d’ leurs bell’s flammes,
              Prenaient l’ chemin
      Du faubourg Saint-Germain.
Malgré l’ tort qu’ nous ont fait ces dames,
              Viv’ nos amis,
      Nos amis les enn’mis !

Les affair’s s’ront bientôt bâclées,
Si j’en crois un vieux libertin