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ADIEUX DE MARIE STUART


Musique de M. B. Wilhem (Air noté )


Adieu, charmant pays de France,
        Que je dois tant chérir !
Berceau de mon heureuse enfance,
Adieu ! te quitter c’est mourir.

Toi que j’adoptai pour patrie,
Et d’où je crois me voir bannir,
Entends les adieux de Marie,
France, et garde son souvenir.
Le vent souffle, on quitte la plage ;
Et, peu touché de mes sanglots,
Dieu, pour me rendre à ton rivage,
Dieu n’a point soulevé les flots !

Adieu, charmant pays de France,
        Que je dois tant chérir !
Berceau de mon heureuse enfance,
Adieu ! te quitter c’est mourir.

Lorsqu’aux yeux du peuple que j’aime
Je ceignis les lis éclatants,