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INTRODUCTION


Pone me ut signaculum

CANTIQUE DES CANTIQUES, VIII, 6.

Après les pages suivantes, consacrées à des explications d’ordre général sur le blason prélatice moderne et sur les prélats eux-mêmes, viendra l’Armorial proprement dit, avec deux grandes divisions mais d’inégale grandeur.

Dans la première, il sera traité des archevêques et des évêques résidentiels de France ; des cardinaux, nés Français, n’ayant occupé aucun siège épiscopal, soit qu’ils aient été nommés après le Concordat de 1801, soit que, comme Mgr de Falloux, ils n’aient pas eu le caractère épiscopal ; des évêques, nés Français, ayant occupé des sièges en Europe, tant sous le Premier Empire que postérieurement ; puis des évêques titulaires. Il y sera également parlé de nos archevêques et évêques missionnaires, classés par congrégation, société ou ordre religieux, ou bien n’appartenant à aucune congrégation. Les en-têtes des chapitres, la table des matières feront suffisamment comprendre le classement adopté.

Dans la seconde division, il sera parlé des abbés mitres et des prêtres français qui, honorés d’une prélature romaine, ont à cette occasion pris des armoiries, selon l’usage romain.

Figurent dans ce livre tous les prélats, nés Français, sacrés, promus, préconisés, bénits, nommés entre 1802 et 1900 inclus. Nous ne considérons pas comme Français les Allemands, Belges, Italiens, etc., nés pendant l’occupation de leur pays par Napoléon ; toutefois, nous tenons comme tel, rentrant alors dans notre cadre, tout prêtre qui, élevé à une prélature, est né en France (Corse, Haut et Bas-Rhin), mais que les circonstances ont forcé de devenir étranger (Guerre de 1870 ; un ministre et un nonce de Pie IX) ou bien vice-versa, comme les évêques de la Savoie devenus Français en 1860.

Nous avons été amené à parler de quelques prélats qui n’ont été que nommés ou préconisés mais pas sacrés évêques[1], soit parce qu’ils avaient pris

  1. Pour ces expressions et celles de résidentiel, titulaire etc., voir leur explication dans la deuxième partie de l’Essai qui suit.
ARMORIAL DES PRÉLATS
I