vers Charlot et lui parle courtoisement.
— Soyez le bienvenu, franc chevalier ! Êtes-vous chargé de garder le pays et la route ? S’il y a une redevance à payer, nous l’acquitterons volontiers.
— Qui êtes-vous ? dit Charlot avec arrogance.
— Je suis de Bordeaux, fils du vaillant duc Seguin ; mon frère, qui est l’aîné, est derrière moi. Nous allons à la cour, à Paris, servir le roi Charles. Si quelqu’un a une réclamation à nous faire, nous en ferons droit à la cour, au jugement des princes et des barons.
— Vous n’attendrez pas si longtemps, répond Charlot : j’ai grande joie de vous trouver ici. Votre père m’a enlevé trois châteaux ; jamais je n’ai pu trouver une occasion de me venger, mais c’est vous qui paierez pour lui, car vous ne pouvez m’échapper. Gardez-vous : je vais vous frapper.
Gérard l’entend ; il frémit, il s’adresse doucement à Charlot :
— Gentil chevalier, vous n’en ferez
Il pousse son cheval et abaisse sa lance.