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avec cent mille hommes armés. Mais je te défends de sonner le cor si tu n’es dans un vrai péril. Ne l’oublie pas, car si tu y manquais, tu compterais en vain sur moi.

— Sire, dit Huon, je vous remercie encore. Et maintenant je vous demande congé.

— Va, dit Auberon, je te recommande à Dieu.

Huon et ses compagnons trouvent au bas des degrés leurs chevaux qu’on leur avait amenés ; ils montent. Huon attache à sa ceinture le hanap d’or, il pend à son cou le cor d’ivoire. Au moment du départ Auberon embrasse le fils de Seguin, et des larmes s’échappent de ses yeux.

— Qu’avez-vous, gentil sire ? dit Huon ; pourquoi pleurez-vous ?

— Ami, répond Auberon, tu emportes mon cœur. Je ne puis plus parler… Va-t-en à la garde de Dieu !


Les quatorze chevaliers continuent leur route, s’entretenant d’Auberon et de ses