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« — Un mois de tristesse en tes yeux, tes larmes ont coulé, le bonheur entrait. Bien que dans ta poitrine battît des ailes un oiseau pris au filet, tu portais une chaise et, dans le jardin glorieux, vers moi, tu n’as marché que lorsqu’elle fut à l’ombre ajourée, près de l’arbre nécessaire. Ces quelques pas furent ton geste, mais tes yeux… le parfum d’un mouchoir les avive et le rapproche. »

Chaque difficulté physique, accidentelle ou maladive, extrait l’adolescent du monde. Immobile et la fièvre. Le soleil intime des nuits le travaille. Bien plus tard, il aura trois ou quatre ans, un matin l’affermit, le jour s’égale à des saisons. La guérison renouvelle son enfance et poursuit sa jeunesse repeinte et pâle. Pour m’égarer, les heures du soir, aux pendules assises, s’éparpillent coup par coup : quand le jour tâtonne aux fenêtres, c’est toujours la demie.



« — La surprise des feuilles varie la lumière et déplace les ombres. Sous un ciel nouveau tu n’étais pas moindre, car l’automne prochaine en tombant fera tomber des bagues. »

Henry CLIQUENNOIS.