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Mais quand j’ vis à la bataille
Marcher nos vieux grenadiers ;
Un instant, nous somm’s toujours ensemble,
Ventrebleu ! me dis-je alors tout bas,
Allons, mon enfant,
Mon p’tit Fanfan,
Vite au pas.
Qu’on n’dise pas
Que tu trembles !
En avant, etc., etc.
En vrai soldat de la garde.
Quand les feux avaient cessé,
Sans r’garder à la cocarde,
J’ tendais la main au blessé.
D’insulter des homm’s vivant encore,
Quand j ’voyais des lâch’s se faire un jeu ;
Ah ! mill’ ventrebleu.
Quoi,
Devant moi,
J’souffrirais
Q’un Français
S’ déshonore !
En avant, etc., etc.
Vingt ans soldat, vaill’ que vaille,
Quoiqu’au d’voir toujours soumis.
Un’ fois hors du champ de bataille,
J’ n’ai jamais connu d’ennemis.
Des vaincus la touchante prière,
M’ fit toujours
Voler à leur secours
P’t-ètre c’que j’ fais pour eux
Les malheureux
L’ front un jour
A leur tour