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Des héros, morts chez l’étranger,
Les ombres, pour la protéger.
Planaient autour de la Colonne.
Anglais, fier d’un jour de victoire,
Par vingt rois conquis bravement,
Tu prétends, pour tromper l’histoire,
Imiter ce beau monument.
Souviens-toi donc, race bretonne :
Qu’en dépit de tes factions.
Du bronze de vingt nations
Nous avons formez la Colonne.
Et vous, qui domptiez les orages.
Guerriers, vous pouvez désormais
Du sort mépriser les outrages,
Les héros ne meurent jamais.
Nos noms, si le temps nous moissonne,
Iront à la postérité ;
Vos brevets d’immortalité
Sont burinés sur la Colonne.
Proscrits, sur l’onde fugitive
Cherchez un destin moins fatal :
Pour moi, comme la sensitive,
Je mourrais loin du sol natal !
Et si la France, un jour m’ordonne
De chercher au loin le bonheur,
J’irai mourir au champ d’honneur.
Ou bien au pied de la Colonne.


Ensuite, dans un autre ordre d’idées, voici Fanfan la Tulipe et le P’iit Mimile, qui faisaient les délices des milieux populaires :