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jours à son but, en prit un et le montra au colonel.

— Voyez, lui dit-il, c’est ma sœur Elinor qui a peint cela ; vous qui êtes un homme de goût, vous les admirerez. Je ne sais si vous connaissez son talent pour le dessin ; elle passe généralement pour en avoir beaucoup.

Le colonel sans être grand connaisseur en peinture les admira infiniment. La curiosité générale fut excitée, et les écrans passèrent de main en main. Lorsqu’ils furent dans celles de madame Ferrars, qui ne s’y entendait pas du tout, et qui ne pouvait se résoudre à louer Elinor, elle les fit passer à sa voisine sans dire un seul mot d’éloges. — Ils sont peints par mademoiselle Dashwood l’aînée, ma mère, dit Fanny ; ne les trouvez-vous pas très-jolis ?