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parent, a voulu que l’enfant et celle qui lui a donné la vie, rejetés par lui, le remplaçassent dans ses affections. Je ferai, m’écrivit-elle en me les demandant, ce qu’il aurait dû faire, ce qu’il m’a refusé ; j’assurerai leur sort, et comme je ne puis désirer la damnation éternelle d’un jeune homme que j’aimais comme un fils, avant ses erreurs, j’espère obtenir ainsi de Dieu le pardon de son péché, et qu’il ne soit puni que dans cette vie. Vous comprenez avec quelle joie je cédai mon infortunée pupille à cette respectable femme. Caroline formée par le malheur, aimant passionnément son enfant, accepta avec transport une place qui ne la séparait pas de lui et la faisait vivre dans une austère retraite. Il fut convenu entre madame Smith et moi qu’elle