Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/442

Cette page a été validée par deux contributeurs.

rement à la réparation qu’elle en exigeait, et une profanation positive du saint sacrement du mariage, en épousant, par un sordide intérêt, une femme mondaine et qu’il n’aimait pas. Madame Smith était d’une famille de méthodistes ou puritains ; elle avait été élevée dans l’idée que la séduction de l’innocence, et le mariage avec une autre que celle qu’on a séduite, étaient les plus grands de tous les péchés. Résolue donc à punir le coupable déjà dans ce monde, sans pardon et sans rémission, elle avait fait venir chez elle une parente éloignée, nommée madame Summers, et son fils, et les avait déclarés ses héritiers. Son testament était déjà fait et déposé chez un homme de loi. Madame Dashwood savait ces détails du vicaire de la paroisse, digne et vieux ec-