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de ce que dans ses lettres à sa mère elle avait suivi son propre jugement plutôt que celui de ses amis, en lui parlant du mal de Maria comme d’une légère indisposition qui retardait leur départ de Cleveland, et en fixant presque le moment où Maria serait assez bien pour entreprendre le voyage.

Mais la journée ne finit pas aussi heureusement qu’elle avait commencé. Sur le soir, Maria parut plus malade qu’elle ne l’avait encore été ; et la fièvre et l’insupportable douleur de tête et les frissons revinrent avec plus de force. Elle avait voulu se lever une heure ou deux sur une chaise longue pour qu’on refît son lit ; elle demanda elle-même à y rentrer, et n’y fut pas plus tranquille. Elinor voulait attribuer cet état à la fatigue, et lui administra les cor-