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le doute qui s’est élevé dans mon esprit sur le degré de bonheur que j’aurois pu goûter, si ma belle Cousine, m’eût fait l’honneur de m’accorder sa main ; j’ai souvent observé que la résignation n’est jamais si parfaite que lorsque le bien qui nous est refusé commence à perdre un peu de son prix à nos yeux ; ainsi j’espère, ma chère Madame, que vous ne trouverez pas que je manque au respect que je dois à votre famille, en renonçant à mes prétentions à la main de votre fille avant d’avoir fait aucune démarche, auprès de vous et de Mr. Bennet, pour vous demander d’interposer votre autorité en ma faveur. Je crains qu’on ne me blâme, pour avoir accepté mon congé de la bouche de votre fille plutôt que de la vôtre ; mais nous sommes tous sujets à l’erreur. J’ai certainement beaucoup pensé à cette affaire. Mon